Présentation

Le Festival de Biarritz est devenu la référence pour le cinéma latino-américain. Il propose des compétitions de films inédits en longs-métrages, courts-métrages, et documentaires (en partenariat avec l’Union Latine) ainsi qu’une section consacrée aux projets de Jeunes Réalisateurs qui permet d’identifier les futurs talents du continent latino-américain. Outre les films en compétition, le festival propose chaque année des hommages et des rétrospectives autour de différentes thématiques. Le festival propose également de découvrir la culture latino américaine sous d’autres formes avec des rencontres littéraires, des expositions de photographies ou des conférences universitaires. Le fameux Village du festival, lieu de convivialité et d’échanges situé face à l’océan permet d’assister aux expositions, aux conférences et tous les soirs aux concerts gratuits.

http://www.festivaldebiarritz.com

Jury

Nathalie Chifflet

Olivier Pélisson

Patrice Carré

Prix

Le prix du SFCC a été remis à :

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LA SOLEDAD
de Jorge Thielen Armand
Venezuela
Durée : 89'
Producteur : Wanka Cine
Distributeur : Tamasa Distribution

José, un jeune père de famille vénézuélien, découvre que le manoir en ruines, dans lequel il habite va bientôt être détruit. Pour ne pas perdre le toit sous lequel lui et sa famille vivent, José va partir à la recherche d’un trésor caché que l’on dit enterré sous la maison. C’est dans un monde où coexistent les vivants et les esprits des esclaves qui travaillaient avant dans ce lieu, que le protagoniste devra empêcher la dissolution de sa propre famill.

Jorge Thielen Armand a effectué ses études de communication à l’Université de Concordia à Montréal. En 2015 il cofonde La Faena, une compagnie de production dédiée au cinéma d’art et d’essai. Son documentaire intitulé "Flor de la mar" a gagné le prix du jury du meilleur court-métrage documentaire au Cine Las Americas International Film Festival.


Après Toulouse, Arras, Poitiers, Valenciennes, Montpellier, Cannes, Trouville et Morelia, me voilà juré sur la côte basque. Content de rejoindre le fameux Festival Biarritz Amérique Latine, vingt-sixième du nom, et de découvrir la ville. Heureux de me retrouver au jury du Syndicat, en compagnie de Nathalie Chifflet, partenaire critique que je connais bien, et de Patrice Carré, que j’avais vu animer la cérémonie des Lutins du court-métrage il y a quelques années. Les festivals sont des espace-temps idéaux pour les rencontres, loin des entrevues express de la capitale. Dix films s’offrent à nous dans la compétition Fictions longs-métrages. Plaisir et fierté d’y retrouver La Familia de Gustavo Rondon Cordova et Mariana/Los Perros de Marcela Said, sélectionnés avec mes chers collègues du comité long-métrage de la Semaine de la Critique 2017. Parmi les dix propositions variées, deux retiennent notre attention et nos discussions. La Soledad de Jorge Thielen Armand, premier film vénézuélien, et As boas maneiras, du tandem brésilien Juliana Rojas / Marco Dutra. Le second, conte moderne urbain avec de l’amour et du loup-garou, nous éblouit par sa maîtrise formelle et son récit subversif. Mais c’est le premier qui remporte la majorité des suffrages. Nous délibérons debout sur scène, devant un public nourri. Le festivalier basque en veut et n’hésite pas à alpaguer avec énergie et sans filtre ! La Soledad allie un réalisme brut et une poésie alanguie. Exilé au Canada, le jeune réalisateur rend un hommage vibrant à son pays natal, en captant la réalité aride et présente du Venezuela. Il y injecte des fantômes du passé esclavagiste, dans le cadre d’une maison fascinante de décrépitude. Une révélation en quête d’un distributeur français. À bon entendeur, salut !

Olivier Pélisson

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